jeudi 8 juillet 2010

Scène


Le long de la pierre lisse
un mince filet d’eau
glissait.

Le rayon de lumière qui,
ce soir-là s’attardait
jouait au spectre
- un vieux jeu de lumières -
tandis que les fantômes
de mes amours déçus
baillaient, le regard vague,
leurs chaînes-artifices,
jouets en toc,
jouets factices,
en proie aux doutes
gisant à terre,
nues, sans malice.

La fumée, ses volutes
senteurs d’après l’été qui,
ce soir-là dansaient
jouaient au ruban
-un vieux jeu de volutes –
ensorcelant la pierre
enroulée,
l’envoutant,
tandis que les vestiges
de mes amours trahis
émoluments de sable
monnaie de ouistitis
crissaient sous la caresse
s’effondraient dans le temps.

J’écoutais la lumière,
par hasard ce soir-là,
la danse des volutes,
les senteurs qui chantaient.
J’accompagnais fantômes,
vestiges au mausolée
de pierre lisse
froide, qui brillait,
tandis que, de mes larmes,
un coin de ciel baisait
le petit grain de sable,
courageux, qui criait.

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