jeudi 8 juillet 2010

Sans rire


Décor.


Des moustiques se rassemblent
c’est l’heure de l’orgie.
Les vampires s’attardent
très haut, la lune luit.
Des mouches, en tas, conspirent,
elles alertent les fées,
libellules volages
aux talents très surfaits.


Anamnèse.


Le monde, bille triste
fatiguée de tourner
sur son axe, s’incline,
poussière abandonnée.
Aux fins fonds du cosmos
d’autres boules paradent,
quelques gaz alanguis
fomentent leurs amas
futures galaxies.


Acmé.


J’aimerais que mon rire
traverse l’univers.

Non, sans rire, sérieux,
l’Humanité, la Terre,
le Berceau de la Vie !

Avant que je ne tombe
dans un profond trou noir
avant que mes neurones
synapses, ne s’éclipsent
avant que de ma tombe
je nourrisse les vers
j’aimerais que mon rire
déchire l’univers.


Analyse.


C’est un vœu fort modeste
minimale visée.
Si vous faites un geste
si vous aussi, riez
nos rires, leurs éclats
étourdiront la terre.


Pensée latérale.


Qui sait ? peut être suis-je
rêve, d’un être pétrifié
reflet de la lumière
machine, des octets ?
Peut-être suis-je plume
- voilà, la belle idée –
ou bacille, asticot
peut-être suis-je mort…
(J’invente le décès)


Conclusion.


La vaisselle s’égoutte
la pendule frémit
juste une autre minute
vers un autre horizon
la terre fait sa ronde
suit sa course. Demain ?
Un autre monde
tracera son chemin…


Postface.


Ma mémoire
ne cesse d’inventer
des vérités nouvelles, histoires
oubliées ; baguenaudes et billevesées mais…

J’aimerais tant, que nos rires
enfantent l’univers.

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