Naël II

Une journée commence. Belle et sombre journée.

Une journée qui flotte, attend d’être empoignée.

Et mes rêves m’élèvent à portée de tes mains,

jusqu’aux aubes qui fêtent, jusqu’aux feux mal éteints.

Et je grave la danse, entonne les refrains.

Et je laisse mon encre me montrer le chemin.

Tu es belle, Naël, et le creux de tes reins,

la courbe de tes hanches invitent au festin.

Tu es belle, Naël et ta belle beauté

s’installe, en silence, chez qui sait regarder.

Et je sais.

Je sais voir tous tes gestes, entendre tous tes mots ;

je sais être et aussi, couler mon flot

d’émotions, de caresses, au creux de ton tempo.

Je sais.

Je sais prendre et je sais te donner ;

il suffit que je laisse, parler, ce que je sais.

Je sais comment tu vibres, matière, corps, énergie.

Ton être de lumière, paisible, épanoui.