jeudi 8 juillet 2010

Route

Bornes immortelles, quelle est votre couleur ?
Je ris de ces secousses que je nomme « mes pas »
Fais mine d’y voir la route et le panorama.
Pauvres citadelles ! Dérisoires ferveurs !

Une route ? Mains moites et ampoules. Tachycardie.
Tous ces ronds dans l’eau, boucles douces-amères.
Giratoires nos sens ! En lenteurs éphémères !


Bornes éternelles, où est votre candeur ?
Je pleure. Trop de larmes, sarcasmes, aigreurs,
Fais semblant de les croire souveraines. Servile
Je m’enchaîne, m’empêtre dans leurs fils.

Et je prie l’Oxygène de vouloir m’élever
Au-dessus de la plaine, fantoche, des pensées.
Que la lame s’étrenne à trancher. Hardi !

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