La
rivière s’est tue, l’écume s’est figée.
Dans
les bosquets, les feuilles ont cessé de bruisser
Des
oiseaux privés d’ailes agonisent aux nids
Les
frelons, les abeilles errent dans l’oubli.
La
gangrène, les larves ne grouillent plus, les ponts
N’enjambent
plus les flots. De larmes. Les vieux
Epinglés
par leurs cannes s’éternisent au fond
Des
fossés, marécages. Cortèges silencieux.
Les
peaux de l’Univers se lient, s’entrelacent.
De ses
grains, oscillant, le temps élime, râpe
Il
arase, déflore. Obstinément décape.
A
chaque mouvement, l’hier laisse la place
Il
enfante un instant, sans aucun avenir.
Au
cœur des pulsations, je brûle de désir.
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