jeudi 8 juillet 2010

Visa touristique 6913M.


La rivière s’est tue, l’écume s’est figée.
Dans les bosquets, les feuilles ont cessé de bruisser
Des oiseaux privés d’ailes agonisent aux nids
Les frelons, les abeilles errent dans l’oubli.

La gangrène, les larves ne grouillent plus, les ponts
N’enjambent plus les flots. De larmes. Les vieux
Epinglés par leurs cannes s’éternisent au fond
Des fossés, marécages. Cortèges silencieux.

Les peaux de l’Univers se lient, s’entrelacent.
De ses grains, oscillant, le temps élime, râpe
Il arase, déflore. Obstinément décape.

A chaque mouvement, l’hier laisse la place
Il enfante un instant, sans aucun avenir.
Au cœur des pulsations, je brûle de désir.

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