jeudi 8 juillet 2010

Faux départ


Monsieur se fait la malle
L’est pas dans son assiette
L’a sniffé du Bhopal
Qu’a noirci son rumsteck.

Madame fait sa chieuse
L’a souri aux passants
L’est limite obséquieuse
Qu’il se dit, trébuchant.

Sa valise est trop lourde
Et ses bras tout petits
Il la traite de gourde,
Sa rombière ! Eh, tu suis ?

Branle-bas dans sa tête
L’a sorti son mouchoir
Pour torcher ses lunettes
Récurer son miroir.

Il contemple la bête
Exerce son rictus
Lâche un rôt, puis il pète
S’imagine en cactus.

En cactus ? Oui Madame
Une idée qui lui plait.
Plein d’épines, pas d’âme.
Quoique… Sobre ? Ça le fait ?

Voilà qu’il philosophe
Trop plein d’âme, cactées ?
Des questions ? Catastrophe !
Vit’ sa main au paquet.

Ah !! Il retrouve ses aises
Ses bagages, défaits, sur le lit…
« Tu viens ? Quand c’est qu’on baise ? »
« J’arrive… Mon chéri. »

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