jeudi 8 juillet 2010

Païenne


Le parvis effacé
elle franchit le porche
lourd
sous la rose irisée.

La nef résonne
des aiguilles
ces talons impudents
qu’elle a osé chausser.

Le chœur
tachycardique s’emballe
sous le charme l’encens
soumis s’accouple
au parfum de la belle
à ses senteurs musquées.

L’autel fier
érigé – débandade -
lui offre ses reliques elle
s’esquive pivot
faisant voler sa robe
ses bas fleurs en tiges
violentent l’absidiale
ses discrètes rondeurs.

De ses doigts elle frôle
sa peau sous le tissu
voluptueux artifice qui souligne
le geste
autant que ses soupirs.

Accotée au pilier
elle pince ses lèvres
contourne délicate se glisse
cru
s’engage libère ses ardeurs.

Ogives, clés de voûtes pinacle
observent médusés le plaisir alangui
de la belle comblée
et son cri à l’orgasme
s’élever jusqu’aux cieux
aimables, connaisseurs.

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