Sur le plateau de bois se serrent
quatre pommes
Jaunes, rougies mais à la peau fripée
Dans la boîte d'os grise une souris
grignote
Le gruyère mou de mon cerveau usé.
Je pense à ces pensées tranchantes et
vermeilles
A ces traces incisives, nettes, acérées
Autrefois. Comme un filet descend,
emprisonne
L'espace, le brouillard s'étale,
envahit
Les allées les recoins carrefours. Les
ombres
S'effilochent, l'opaque rafle la mise,
les ruelles
S’endorment, les avenues peu à peu
se transforment
En voies sans issues.
Sur le plateau de bois, rouges mais
jaunies se fripent
Quatre pommes, serrées ; leur
silence indulgent
Apaise mes tourments.