vendredi 9 juillet 2010

Dédale


Et le dédale noir s'ouvrit sur le jardin.

Au centre, la fontaine, le chant de l'eau. Très bien.
Tout autour, des essences, des fleurs
Et le chant des insectes. Bien sûr.
Aucun doute, le soin règne, suinte, flotte
Transpire. C'est un lieu souverain.
Il fait si bon y vivre. S'éteindre.... Demain.

La lumière chemine le long des allées. Liens paisibles.
Le grossier - si fragile - flirte avec le fin.
Le précoce convole. Indécent et docile.
Le chagrin se tapit derrière les arômes
Au sérail du futile mais, pour l'heure
Les outils délaissés narguent l'infini.

L'opercule impitoyablement clos
Le jardin explose encore de couleurs
Qui peu à peu s'éteignent.
Il n'était qu'un jardin
Au sein du labyrinthe,
La perfection du cercle,
Du dédale une hernie.
Jolie.



Tremblant tu égratignes l'affiche
Déchires le papier
Le jardin disparaît
Ne reste qu'une note.
Un arôme, un son
Qui flottent, se combinent.
Quand tu ouvres les yeux...

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