La
bouche se prépare, les lèvres arrondies
s’écartent,
se séparent, le temps s’évanouit.
La
tête se rapproche, la langue alanguie
se
roule puis s’étale, le temps s’épanouit.
La
bouche se referme, absorbe, engloutit
vague
ronde qui roule, onde douce, roulis.
La
tête se redresse, regard malicieux,
chavirante
promesse, sourire langoureux.
Et
la proie-friandise, luisante, enrobée
d’une
bouche-chemise devient la destinée.
Les
lèvres qui coulissent sur la tige érigée
s’enflent,
s’amenuisent au cours des traversées.
Les
doigts, fins et complices, dessous se piquent au jeu
soutenant
l’édifice, soupesant son enjeu.
La
langue suit la ligne, épouse les contours
quand
la main entérine les tours et les détours.
Exalté
de salive, de rythmes enlacé,
le
prétentieux devine que son temps est compté.
S’agite
frénétique, frappé de soubresauts.
La
bouche le libère, respectant l’échappée,
les
lèvres se resserrent, pour mieux laisser filtrer
le
suc de leur victoire, et lui ; tombe de haut.
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