J’ai laissé la cascade écrire
quelques vers
Et le vent, de sa harpe, dessiner le
muguet
J’ai laissé, mon âme, divaguer.
J’ai joint
mes doigts, abaissé mes paupières
Entendu, clair,
l’écho des murmures, des bruits
Des étoiles,
au lointain qui, jadis, scintillèrent
J’ai laissé
la Mort, à son ennui.
J’ai suivi
les nervures des feuilles de mon âme
Accompagner la
sève autant qu’il est permis
J’ai joué au
passeur sur le tronçon d’octave
Tendu en
équilibre et sur lequel je vis.
Mon haleine a
tracé les courbes des nuages
Et le clap de
la nuit a gommé mes oublis.
Je ris de bon
matin aux serrures profanes
Aux galets
voyageurs, ces hoquets, ces bandits.
L’enfant, qui
se souvient, me tire par la manche
M’encourage à
sourire, me glisser dans les plis
Les voiles,
brins, les trames ; il me prend par la main.
Mes fils,
aériens, m’accompagnent aussi.
Je dévale ravins,
Escalade montagnes,
Ne suis plus qu’un lointain
Qu’une ébauche
De cri.
J’ai pris tant de couleurs
De formes, de visages
Accosté aux pontons
De tant de féeries !
J’esquisse, hésitant
Un pas,
Un pas de danse
Et la Vie, partenaire
M’invite.
Je la suis.
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