jeudi 8 juillet 2010

Naël


Clignement de paupières, plissements de sourcils
un sourire qui m’éclaire, un corps souple, alangui
et mon passé chavire. Fulgurante beauté !
Ton regard doux, tes dires, me sortent de l’été.

Eclipsé le solstice, et ses affres de mort
édulcorés les vices, les regrets, les remords,
voilà l’élan qui pousse, qui coule, qui emplit
tes yeux, tes mots me tirent, mon être reverdit.

Tu me laisses, traîtresse, t’éloignes de ce quai,
tu me quittes, promesses, m’invitant aux espoirs
que le Hasard délivre, détaché des vouloir.

Je te laisse Naël, m’éloigne de ce quai,
où nos regards, nos rires, ce jour se sont frôlés.
J’emporte ton empreinte, ta grâce, ta beauté.

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