mardi 12 juillet 2016

Printemps



Et le temps se fit dense.
Le printemps, tout en accointances flotta.



Il s'installe se dépose, léger
Les sons s'étirent de portes en portes
Sans feindre de s'excuser.
Ils transportent leur obole. Des partages sucrés.

Plus loin une branche s'impatiente
Frétille sous le vent. Ses feuilles superposent
Leurs reflets aux regards du passant
Elles brillent se verdissent d'apprêts.

Quelques pas illusoires et déjà
Tu me tournes le dos, déjà tu effaces les traces
Que je n'ai jamais su laisser.
Ton sourire s'envole au-delà des hameaux
Les larmes susurrent leur saveur sur ma peau.
Je cogne sur les portes mais leur bois emprisonne
Mon poing.

Des murs, glissent des chuintements diffus.
Ils fouillent, épousent toutes formes, les avalent, absorbent
Bientôt ne restent plus que regrets indistincts
L'amer soulagement des faux renoncements
L'odeur, âcre, fanée, des restes calcinés.

Et le temps se fit dense.

Le printemps tout en accointances, en frimas se mua.

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