Je suis de ces passants
Qui ne laissent pas de trace
Un vagabond muet aux rires insensés
Un aveugle voguant vers d'austères
mirages
Epris d'élans curieux, corseté
d'anxiété.
Je me glisse parfois dans quelque
générique
Mais les lettres se brouillent et mon
nom disparaît
Je prétends quelquefois à jouer ma
musique
Mais les vents facétieux la noient dans les marais.
Je suis de ces passants dont on oublie
la forme
Sous le soleil la pluie, vite, je
m'évapore
Vite, je me dissous. Vite, disparais.
Ça me fait doucement penser à un photographe qui ne signerait pas ses œuvres, exposées sur les jolis murs d'"Osé", petit restaurant-salon de thé intimiste d'Angers. Allez voir, elles sont là-bas, visibles (oui oui visibles) jusqu'à la fin du mois d'avril. Et après, sûrement ailleurs. C'est en chemin.
RépondreSupprimerQuant aux recueils "MATIERES", c'est l'histoire d'un photographe à l’œil délicat, qui sait ajuster son clic à la beauté des choses. Ni plus. Ni moins. Les mots y participent. Avec justesse. Ce livre est un délice pour le regard et l'âme.
Claudie.
:-)
RépondreSupprimerMerci....