Voilà les gorges sombres le désir
déroutant
Les jupes qui s'envolent les corps
s'arc-boutant.
Voilà le jour qui naît où les cœurs
se déchirent
Voilà le cor qui sonne. Plus qu'un pas
à franchir.
Voilà l'encre qui s'étale sur du
papier mouillé
Les usines macabres, friches
abandonnées
Voilà le parc qui tremble sous mes
pieds hésitants
Un chêne qui s'incline sous la force
du vent
Voilà ces terrains vagues où errent à
jamais
Ces fantômes vivaces à l'orée de
l'été !
Voilà l'instant profane imbibé de
calmants
Voilà l'instant des rêves en costumes
trop grands
Mes pas tronqués s'achèvent, de
chutes en mausolées.
Voilà la ouate molle le passeur qui
attend
Voilà le temps qui cogne, s'évade. A
l'orée de l'été.
Ailleurs, c'est déjà le printemps.
Quand feras-tu un nouveau recueil de tes mots ?
RépondreSupprimerTes poèmes sont d'une très grande beauté.
Et parfois d'une immense douceur ; comme celui-ci par exemple.
C.