Je t’image une route
De quelques mots, senteurs
A l’aune de tes doutes
Arythmie de ton cœur.
Une route paisible
Déroulant son tapis
Aux mailles élastiques
Enduite de vernis.
Une route qui brille
Glissant vers l’horizon
Une route chenille
Refuge, diapason.
Une route mystère
Méandres, en limaçon
Explorant les cavernes
L’Antre, la Maison
Mère des souffrances,
Je te taille une pierre
De soie, de brins tissés
Une trame de neige
Cristal et ors mêlés.
Je te souffle des rites
Rubans de mélopées
J’esquisse, ombre, dessine
J’estompe, je polis.
Je relie, maroquine,
J’ouvrage, j’emboutis
La terre est une vague
Qui caresse, pétrit,
Le vent ? Baisers, cortège
Le ciel ? Berceau, ton lit.
Et te voilà de plume,
De sel, de buis, d’airain
Ton souffle, lie, fusionne
Ton corps et ton esprit,
Ta tête avec tes mains.
Et te voilà mesure
Portée, croche, soupir
Onde, corpuscule,
Te voilà battement
Infini. Instant.
Alors, l’univers chante.
Il chante ! Tous ses plis
Résonnent chantent
Poèmes, symphonies.
Alors, l’univers chante,
Orchestre ton chemin
Ton eau, ton sang, tes traces
T’invite dans la danse
Au partage. Festin.
Alors, l’univers chante.
Échos chœur eurythmie.
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