vendredi 4 décembre 2015

Tourments


Sur le plateau de bois se serrent quatre pommes
Jaunes, rougies mais à la peau fripée
Dans la boîte d'os grise une souris grignote
Le gruyère mou de mon cerveau usé.
Je pense à ces pensées tranchantes et vermeilles
A ces traces incisives, nettes, acérées
Autrefois. Comme un filet descend, emprisonne
L'espace, le brouillard s'étale, envahit
Les allées les recoins carrefours. Les ombres
S'effilochent, l'opaque rafle la mise, les ruelles
S’endorment, les avenues peu à peu se transforment
En voies sans issues.

Sur le plateau de bois, rouges mais jaunies se fripent
Quatre pommes, serrées ; leur silence indulgent
Apaise mes tourments.

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