samedi 25 avril 2015

Etre-temps


Je n'ai pas pu bouger de crainte d'une chute
Et ne suis pas resté par peur d'enfermement
Je n'ai pas su trouver l'ermite, sa cahute
Je n'ai pas joint mon pas à celui de l'errant.

Je suis dans l'entre-deux, l'étrange crépuscule
Nourri d'aube fragile, d'aurore balbutiant
Le zénith m'ennuie, trop de Majuscule !
Mais les nuages lourds désolent mes tourments.

Je descends quelquefois les marches serpentines
Espère puis déteste les mornes paliers
J'évoque étreins maudis, enfin redessine
Les liens qui se dénouent pour mieux nous relier.

Les jours rallongent raccourcissent. Les ombres
S'étirent se confondent. L'automne
Sang et or, feu, se recueille
Au chevet de l'été.
Compatissant.

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