mardi 17 janvier 2012

Songe


Je n’ai pas de mémoire
Au sortir de l’hiver
Les mélancolies d’automne
Ont envouté mes nerfs
Une gangue de rêves, merveilleux, cauchemars
M’abrite. Si réels, si précieux dans le noir.

3 heures. La cloche sonne
Mais ne m’éveille pas. Songe.
J’écarte les rideaux
Sous le voile, l’arôme de ta peau
M’engourdit et tes seins sentinelles
Neutralisent mes mots.

Je ne suis plus que peau.

Je caresse musarde. Je griffe
Explore chaque pli, je longe chaque rive
Je glisse… te pénètre. Tu t’ouvres
Comme un fruit.
Va et vient. Métronome. Houle…

Tu accueilles, modèles, façonnes cet élan
La danse impérieuse nous échappe
Enjoint. Déjà, je m’abandonne
Aux courbes de tes seins.

4 heures. La cloche sonne.
Mais ne m’éveille pas
Songe après songe.
De chaleurs en frimas.

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