jeudi 19 janvier 2012

Exil



Mille milliers de voix effacèrent les traces
Ces routes carrossées aux pas de nos aïeux
Mille millions de cris abolirent les traces
Ces demeures éphémères où gisent nos aïeux.

La poussière gangrène les relais si vivaces
Gomme l'autrefois, les sillons présomptueux
Elle arase, abolit, une à une les traces
Sourdement vers l'oubli. Tenace, silencieux.

Aucun anniversaire n'est désormais possible
L'armoire à souvenirs git, inutile éventrée
Et le grenier fouillis de lambeaux gris, valises
D'ailleurs et de jadis, labyrinthe insensé
Evoque ces piscines qui peu à peu se vident
Jonchées de feuilles mortes, tristes abandonnées.

Liés, comme en écho, certains cris répercutent
Fragments éclats morceaux de ces traces oubliées
Tissent de nouveaux liens, perpétuant la lutte
L'impossible combat ; ils recréent le passé.

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