mardi 13 décembre 2011

Arachnée

Dans l'air, de vagues gouttes de poussière
Mollement batifolent, les insectes bourdonnent
Et le lys, fainéant ajuste sa corolle
Au charme de l'instant.

Sur l'escalier de pierre les fourmis affairées
Ignorent leurs oeillères, tracent leur sentier.
Quelques pies en duos, sautillent et jacassent
Mais le livreur de lait n'est pas plus qu'une image
De livre à colorier. Le temps dans son hamac,
Placide, se prélasse. Je m'applique à bouger,
Immobile, à petits pas, moins leste que l'Achille
Bien moins prompt au combat.

Pour l'heure, des sirènes, bateaux, allégories
M'inspirent quelques craintes, quelques désirs aussi
Des ailleurs, aux frontières taillées par l'horizon
De multiples moi-même en ruban d'illusions
Comme de lourds échos à la chute première
Suivant la trace ronde et sa course immuable
De microsillon. Ah... La Voix son Maître !

Dans le jardin d'espoirs, berceau des cimetières
Je ne vais plus aller. Ou alors, promeneur en goguette
Et pour m'émerveiller de ces fleurs impatientes,
De la pierre tachée, des allées qui badinent,
Crissement du gravier. Passer.

Sous la courbe gracieuse de quelque galaxie
Quelques amas – de chair – s'ébattent
Tombent dans l'oubli.

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