samedi 11 juin 2011

Phénomènes


Il n’est pas de miroir, pas plus que de lumière.
Le long du corridor pourrissent les trophées.
L’éternité est là, qui bégaie comme hier
De non-vies en mouroirs, charognes paraphées.

En vain, les requiem exultent. Leurs promesses
Relient quelques hasards, brillants, empanachés.
Il n’est aucun miroir, tout au plus quelques messes
Flammèches dans le noir, foyers, âtres, buchers.


Tout à coup, hors, dedans, ne furent que des thèmes
Immobiles, figés, cadavres de l’oubli.
La danse reliait, sans danseur, sans orchestre
Je rejoignis le bal dont je m’étais banni
Et ré ouvrant les mains, relâchais mon étreinte
Au flux, m’abandonnais…
Et puis tout disparut !
Tout était là pourtant, cocasses phénomènes
D’un tréfonds inconnu, un rire s’épanouit.


Un miroir qui jouait avec des lumières
Des ombres qui traçaient
Leurs contours à l’envie
Le silence…

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