Et l'espace d'un temps, je fus mort.
Je ne sais pas si vous êtes
Là. A me pleurer.
Je ne sais pas si la peine
La tristesse valent serment, fidélité.
Je ne sais pas, ne sens pas
La pureté de ces arpèges
Orchestrant l'ordre du cosmos
Je me souviens de quelques notes
Echos, silences, de l'unisson.
Les brisures de l'âme sont-elles
Notre trépas, nos vérités ?
Je ne sais pas si nos peines
Touchent du doigt nos destinées.
La vie n'est pas l'univers
Fragment et lambeau du véhicule,
Ni l'existence. Alors, la mort...
Que peut-elle être sinon symbole
Je me souviens de quelques traces
Voiles qui dansent, nappés d'oubli...
Jouir !
Je ne sais si nous sommes
Là, pour nous aimer
Si ces éclats de nos errances
Brillent en nos yeux. Laborieux.
Ces vibrations sont-elles la Musique
De nos âmes enfantant le néant
Géniteur implacable de la mort, du vivant ?
Je ne connais pas les symboles signes, les partitions
Je n'entends pas cette Musique, chant, compositions.
Je ne sais ni chanter, ni danser
Comment donc puis-je, être, sans avoir à nommer ?
Je ne sais pas si vous êtes. Je ne sais pas. J'essaie.
Mais je ne tombe pas assez. J'ai trop peur de la chute
Pour apprendre vraiment.
Parfois, un cri monte à mes lèvres
Mes yeux brillent, mes mains
Tremblent
Puis saisissent le vent ; ça s'ajuste
Libère me relie.
Je ne sais si vous êtes
Là. A me rêver.
Je ne sais pas si le rêve existe en vérité.
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