vendredi 29 octobre 2010

Battement

Trois pierres sur un chameau
Au loin la mer fredonne
La ville s’époumone
A se dire ventrue.
Le grain que je caresse
Ecoute ma détresse
M’apaise, me sourit.

Il me conte les traces
Evoque nos semblables
Puis s’ouvre, m’éblouit.
C’est un vrai labyrinthe
Où je plonge, ma quête
S’achève, se nourrit
De lumières qui chantent
De notes qui miroitent
Farandoles d’oublis
Genèses, renaissances
Vies et morts incessantes
Sans termes, infinis.

Trois pierres sur un chameau,
Et une page vierge
Une toile si vide…
Nul besoin de pinceau.

Trois pierres sur un chameau,
Battement de paupière
Pulsation des frontières
Hommages désunis,
Liaisons en vadrouille
Les horizons vacillent
Puis les grains se font poudre
Cet univers se vide
S’écoule, s’évanouit.

Battement de paupière
Aurore sur la terre
Les grains
Refont leur sable,
Le sable devient dunes,
A l’horizon des pierres
Le ciel et des oiseaux.

Trois pierres sur un chameau.

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